Christian Sebille est né en 1963 à Épernay. Compositeur, il vit et travaille à Marseille, où il dirige le GMEM – Centre national de création musicale de Marseille. Il a travaillé au Cirva entre 2018 et 2021.
Christian Sebille dans l’atelier du Cirva, 2018.
Photo © Cirva / Cécile Capelle
Christian Sebille, Paysage de propagations #1 Matrice (détail), GMEM — Centre national de création musicale, 2021.
© Christian Sebille, photo © Pierre Gondard
Christian Sebille, Paysage de propagations #1 Matrice — teaser
Vidéo : Camille D. Tonnerre © GMEM — Centre national de création musicale, Marseille
Christian Sebille, Paysage de propagations — résidence au Cirva — épisode 1
Vidéo : Sophie Giraud, Camille D. Tonnerre © GMEM — Centre national de création musicale, Marseille
Christian Sebille, Paysage de propagations — épisode 2
Vidéo : Sophie Giraud, Camille D. Tonnerre © GMEM — Centre national de création musicale, Marseille
Christian Sebille, Paysage de propagations — épisode 3
Vidéo : Camille D. Tonnerre © GMEM — Centre national de création musicale, Marseille
— Série « Paysages de propagations », 2021– (coll. artiste)
La série « Paysages de propagations » se décline en plusieurs mouvements :
— #0 Han-naH
— #1 Matrice
— #2.1 Performance, avec le percussionniste Philippe Foch
— #2.2 Performance / installation
— #3 Fusion
— #4 Filtres et résonances
2020
— Paysage #0 Han-naH inside/outside, performance à l’American Gallery, Marseille, France
— Paysage #2.1 Performance, performance sonore, GMEM — Centre national de création musicale, Marseille, France
2021
— Paysage de propagations #1 Matrice, festival Propagations, GMEM — Centre national de création musicale, Marseille, France, 19–21 mai
— Paysage de propagations #1 Matrice, festival (((Interférence_s))), Centre Wallonie-Bruxelles, Paris, France, 19 juillet–29 août
— Paysage de propagations #2.1 Performance, festival (((Interférence_s))), Centre Wallonie-Bruxelles, Paris, France, 8 juillet
2022
— Paysage de propagations #3 Fusion, exposition « Feux sacrés ! », La Criée – Théâtre national de Marseille, France, 1er–12 juin
— Paysage de propagations #2.2 Performance / installation, festival Magnifique Avant-Garde, La Chapelle — Laboratoire Chorégraphique de Reims, France, 30 mars–2 avril
— Paysage de propagations #2.2 Performance / installation, festival Électrocution 2022, Passerelle, Centre d’art contemporain d’intérêt national, Brest, France, 24 mars
— Paysage de propagations #2.2 Performance / installation, festival Instants Fertiles, Athénor, Saint-Nazaire, France, 30 novembre–3 décembre
2023
— Paysage de propagations #1 Matrice, festival Propagations, GMEM — Centre national de création musicale, Marseille, France, 3–13 mai
— Paysage de propagations #4 Filtres et résonances, festival Propagations, GMEM — Centre national de création musicale, Marseille, France, 14 mai
— Paysage de propagations #1.2 Matrice / performance, exposition « Colère divine », Centre européen d’actions artistiques contemporaines (CEAAC), Strasbourg, France, 10–24 septembre
2024
— Paysage de propagations #1 Matrice, Arsenal, Cité musicale–Metz, France, janvier
— Paysage de propagations #2.2 Performance / installation, Arsenal, Cité musicale–Metz, France, janvier
Nous sommes dans un lieu clos où les pièces de verre, réveillées par des mécanismes asservis, propagent leur identité sonore. Les lumières balayent l’espace. Rien ne semble fixe. Dix tables présentent des pièces uniques, inertes, jusqu’à l’action du percuteur. Le souffle des artistes verriers se prolonge par le son. La matière passe du solide au vibrant, du souffle figé à son expansion retentissante. Les sons se propagent dans l’espace, se mélangent entre leurs zones de propagation. Les éclats de lumière et les nappes de couleurs, en contrepoint, brouillent les repères.
Après un temps d’observation, vous déambulez à la recherche des mécanismes. Ogives ou vasques frappées, longues tiges ou cymbales tapées ou frottées, bandes de lumière vibrantes… après le premier étonnement, c’est la recherche de la compréhension du dispositif qui s’impose. D’où viennent les phénomènes ? Puis jaillissent les bulles de spectres lumineux ou sonores, les axes de dialogues et les traces des fréquences. Les jeux entre les familles de sons – bois, métal, pierre – s’interrogent et s’interpellent. Les mouvements des résonances demandent l’immobilité de l’auditeur et son observation.
Vous décidez d’être à l’intérieur du petit monde. Un lien dérisoire et ironique s’installe entre vous et le cosmos. Vous êtes dans un endroit décidé de votre écoute, à un endroit de l’orchestre, proche de ce qui est fort, écarté du lointain.