Estrid Lutz est née en 1989, elle est diplômée de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris et du Art Center College of Design Los Angeles. Elle vit et travaille à Puerto Escondido (Mexique).
Morteza Herati, recherches en cours d’Estrid Lutz au Cirva, 2021.
Photo © Morteza Herati
Estrid Lutz, Poumon de mer, 2023, production / réalisation Cirva, Marseille.
© Estrid Lutz ; photo © Cirva / Bérangère Huguet
— Flying fishhhhhhhhhhhhhh
— Jelly times
— Purple dinophyta
— Intermareal abyss
— Cyanée bleue
— Plantoïds
— Sponge (série)
— Alien sponge
— Diatoms
— Diatoms oo1
— Diatoms oo2
— Cosmic sponge_in the dark studio
— Porifera_honeycomb
— Acid ocean particle
— Poumon de mer (série)
— Poumon de mer _abyssal
— Interstellar diatoms
— Anemone
— Sanguine collapse
— Sea snake mutation
— Ultraviolet sea particle
— Malagua
2024
— « Chaos sensible », La Citadelle, Villefranche-sur-Mer, France, 29 juin–22 septembre
Estrid Lutz — cahier du Cirva, éditions Cirva, 2024
Sous la direction de Stanislas Colodiet, Camille Frasca et Estrid Lutz
Avec des textes de Dorothée Dupuis, Stanislas Colodiet, Camille Frasca et Estrid Lutz
ISBN : 978-2-907116-15-2
{à paraître — plus d’infos à venir}
Je m’approprie des matériaux industriels de haute technologie afin de changer leur usage d’origine vers plus de poésie, de brutalité et de surprise à travers un champ d’application qui leur est étranger. Mes sculptures et mes collages récents sont réalisés à partir de matériaux résistants et légers dits lightcore incluant le kevlar, des structures aluminium en nid d’abeille, de la fibre de carbone, de la fibre de verre ou encore de la résine époxy. Ces matériaux sont communément utilisés lors de la fabrication de satellites, de vaisseaux spatiaux, d’avions, de voitures, armes, gilets pare-balles ou de dispositifs de communication à grande échelle.
Je souhaite mener au Cirva des voyages cosmiques expérimentaux sans limites. J’imagine des projections d’espaces comme des océans aériens, une fusion d’infra-vies des mers et des ciels, et aussi des cyberespaces en perdition dans des dispositifs poétiques de réalités virtuelles. Mon projet débute avec l’image d’une vague qui se décroche de la croûte terrestre pour rentrer en orbite et se balader autour de la terre, frôlant divers engins spatiaux, débris électroniques égarés, informations secrètes et micro-organismes invisibles des abysses ayant étant été projetés lors de cette marée inter-espaces. Ma recherche sur le verre pourrait être assimilée à une balade autour de diverses formes non identifiables, provoquant des collisions, des rencontres, des fusions, des diffractions, des disparitions, des recognitions inattendues dans une brume qui embrasse le syndrome Kessler. J’imagine une fabrique de ”débris” de verre produisant de l’énergie, de la lumière par exemple, et des jeux de profondeurs optiques faisant apparaitre et disparaître des images selon la disposition des cellules, ou encore des coexistences d’entités psychiques technologiques errantes dans la transparence qui produisent de la matière connectique.
📷 Estrid Lutz
🎧 Incalmo #2 — Estrid Lutz, décembre 2020, une émission radio proposée par Duuu radio au Cirva